Daredevil pour ma part, c'est le film avec Ben Affleck et la série Netflix. Je ne fais donc pas partie des Fans qui connaissent les comics sur les bouts des doigts. Je ne comprends pas la moitié des références et je m'en moque. Cela n'enlève rien au fait que j'adore Daredevil. J'adore ce personnage tout en nuance et j'ai admiré aussi bien le film que les deux premières saisons de la série. Du coup j'étais impatiente qu'arrive la saison 3... Et j'ai hélas été déçue.
Alors pourquoi ?
Le rythme de la série.
Et bien oui, parce que attendre 6 épisodes pour que l’intrigue prenne place, c'est long. J'ai trouvé le début de saison mou. Et le trailer ne me vendait clairement pas ça... Je m'attendais à une saison ultra vitaminée, rythmée et avec de nombreuses scènes de violence. Ce n'est pas le cas. Cette saison est une longue introspection de nombreux personnages et si cela aurait pu fonctionner dans d'autres circonstances, ici, et maintenant, avec moi, cela ne marche pas...
Les facilités scénaristiques.
Et ben oui... Parce que nous faire croire qu'un personnage peut confesser un secret gardé depuis des décennies à haute voix, le tout à quelques mètres de Matt, tout en pensant qu'il ne va pas l'entendre, alors que ce personnage connait ses dons, c'est clairement nous prendre pour des cons... Cette scène m'a fait rager, tout simplement parce que la série Daredevil m'a habitué à mieux...
Une temporalité relative.
Ben ouais. Parce que lorsque trois scènes s’enchaînent avec une gros décalage de temporalité, même la novice que je suis s'en aperçoit. Vous ne pouvez pas me donner une scène dans une église de nuit, passer sur un discours de Fisk de jour, pour revenir aux persos dans l'église, toujours de nuit...
Une série classé -18 ?
Sérieusement ? Non parce que la vulgarité, le sexe, et la drogue, sont à peine présent dans la saison. Quant à la violence et bien c'est à peine plus virulent qu'un film de guerre... Donc classer la saison 3 en - 18 ce n'est pas là juste un moyen de récupérer les teen-ager qui n'ont pas pu entrer dans la salle de Deadpool ?
Le choix de Matt ?
Encore ? Je pensais franchement que Matt avait dépassé ses doutes et cette dualité sur le bien et le mal, la justice et la vengeance. Pourtant ce n'est pas le cas et toute la saison tourne autour de ce que Matt doit faire pour sauver sa ville. C'est un peu redondant et clairement la réponse que donne la série en fin de saison est ultra prévisible...
Matt est surnaturel ?
Ben ouais, je me pose la question, parce que Matt dans cette saison va se remettre de manière ultra rapide de blessures mortelle et autres défaillance de son corps... Et c'est un peu ennuyeux, car nous montrer son corps meurtrie sans s'en servir de manière cohérente dans le script c'est clairement faire du fan service en dévoilant le corps musclé de l'acteur !
Dex et les clichés ambulants...
Dex est surement le personnage que j'aurais du adorer, mais que j'ai finit par détester. Notamment à cause des clichés que les scénaristes ont glissés dans son enfance pour justifier son comportement actuel. Et d’ailleurs ça ne colle même pas, car ce personnage aurait du être amorale et apathique, donc comment se retrouve-t-il à être manipuler par un autre personnage et par se laisser dépasser par ses émotions en fin de saison ?
Vanessa.
Vanessa me pose un gros dilemme, car je n'adhère pas du tout à l'évolution de son personnage. Vanessa était à mes yeux la femme forte et douce qui accepte la part d'ombre de Fisk par amour. Mais dans cette saison elle prend un tournant que je ne comprends pas. Tout comme le fait de teaser son retour durant toute la saison, pour la faire apparaître à deux épisodes de la fin... Clairement j'aurais adoré un retournement de situation et apprendre qu'elle était décédée... Ouais je sais c'est horrible.
Le soldat de l'hiver ?
Je ne sais pas pourquoi, mais c'est à lui que la dernière scène de la saison m'a fait penser. Et du coup j'étais bien hypé, jusqu'au moment où j'ai compris que c'était impossible et que finalement cette scène ne sert qu'a teaser la saison suivante... Et là , c'est la grosse déception, car ce bad guys, ben je ne veux pas le retrouver dans la saison 4...
Le cas Nelson et Karen.
Parce qu'il y a quand même du bon... Et clairement Nelson et Karen sont bons dans cette saison. Passant du statut de personnages secondaires à celui de pilier de la série. Karen m'a particulièrement convaincue, et son rôle de femme forte aussi. J'ai d'ailleurs fortement apprécié l'épisode entier qui lui était consacré, tout comme j'ai apprécié que les scénaristes aient donné une place à la famille de Nelson. Et forcement, la fin de saison pour eux est cohérente, voir même touchante.
Ray.
Un mini coup de cœur. Ray à mon sens, c'est le personnage secondaire dont je n'attendais rien, hormis de faire avancer l'intrigue, et qui finalement crève l'écran, prends toute la place, et finit par me convaincre. Ses questionnements sont fondés, et ses actes sont justifiés. Il parvient à attirer la sympathie et il est aisé de le comprendre. Le seul bémol reste tout même pour la rapidité avec laquelle il évolue en fin de série.
Le caïd.
Parce que c'est lui qui porte cette saison. Fisk c'est le Bad Guys qui crève l'écran. L'acteur qui vit son personnage et l'évolution la plus juste de toute la série. Entre acte répréhensibles, et intelligence hors norme, Fisk parvient même à être aussi bon que Le punisher. Sa violence est glaçante, sa maîtrise des règles est somptueuse et il est celui qui au final, m'aura convaincue de ne pas stopper mon visionnage.
Conclusion.
J'ai été frustré par cette saison. Parce qu'il y avait énormément de potentiel et la possibilité de faire quelque chose de grand. Mais hélas l'accumulation de défauts m'a clairement refroidie, et je n'est pas adhéré avec cette saison. Il n'en reste pas moins que Daredevil est avec Jessica Jones mes deux séries coups de cœurs de cet univers. Et si cette saison ne m'a pas convaincue, je ne peux pas nier que je suis toujours aussi fasciné par le jeu d’acteur de Charlie Cox et que je continuerais à regarder Daredevil, lui pardonnant toujours ces défauts.
Bon visionnage à tous.