Mindhunter m'avait séduit lors de la diffusion de sa première saison. Avec son intrigue atypique, tiré de faits réels, ses acteurs convaincants et ses enquêtes de choix, autant dire que la série m'avait conquise et fait frissonner. J'étais donc impatiente de retrouver notre trios afin de plonger dans l'esprit des serials killers, mais malheureusement tout ne c'est pas passé comme prévue pour moi...
Commençons par les points forts de cette saison :
L'enquête à Atlanta : cet axe est stupéfiant et transpire le réalisme, jusqu’à son dénouement en fin de saison, qui glace le sang. J'ai été bluffé de trouver une enquête si complexe et si longue dans la série, mais c'est un bon choix, car il est essentiel pour développer les difficultés rencontrés par Holden et Bill pour exporter leurs méthodes de profilage.
L'intrigue autour de la famille de Bill Tench : c'est bluffant. J'ai été totalement convaincue par cette intrigue, happée par son réalisme et je me suis laissé submergé par les dilemmes moraux que la situation pose. C'est bien pensé, convaincant, et la fin de saison est pertinente concernant ce point.
Jim Barney : le personnage qui se révèle dans cette saison et c'est une belle découverte. Jim tient un rôle de meneur, qui encourage, qui apporte de l'eau au moulin et j'espère sincèrement que les scénaristes nous offrirons sa présence en saison 3 !
Ted Gunn : une bonne surprise aussi, qui permet de montrer l'envers du décors, les enjeux politiques, les courbettes, les intrigues hors champs et c'est une bonne chose.
Les bémols qui m'ont interrogés lors de cette saison :
L'axe médical autour de Holden : c'était brillant comme intrigue, amené au bon moment, de la bonne manière et c'est utilisé brillamment le temps de deux épisodes... Et c'est là le problème, c'est que passé les deux premiers épisodes de la saison, on en entends plus jamais reparlé, si ce n'est quand Bill utilise ce point pour clouer le claper de Holden. Et c'est dommage, car c'était une excellente intrigue, et que je ne vois pas comment les scénaristes pourront reprendre cet axe dans une future saison sans que cela soit incohérent.
BTK : sa présence dans cette saison n'est à mon sens qu'un trailer pour la saison 3, donc inutile.
Manson : du gâchis. Pour moi, il n'est présent dans la saison que pour dire : ok, on a mit Manson. Mais ça s'arrête là . L'entretien était excellent, perturbant et résonnait en Bill de manière intelligente, mais ce n'est pas utilisé par la suite. Et c'est frustrant. Parce que même l'entretien suivant avec Tex, offrait des possibilités énormes, mais ce n'est exploité que durant deux entretiens... et c'est dommage.
Gregg Smith : comme pour Holden, son intrigue en début de saison, est bien amené, il tente de se faire une place dans le groupe, et on comprends sa position qui n'est pas évidente, aux vus des événements de la fin de saison 1. Malheureusement, une fois l'intrigue principale de la saison lancée, on ne le revoit plus...
Wendy Carr : là encore une bonne intrigue en début de saison, puis plus rien...
La relation Holden/Bill : cette saison montre une évolution dans le binôme, et c'est amené rapidement, mais malheureusement, ce n'est pas assez développé.
L'enquête interne sur le BSU : réglé en deux phrases... Ça fait mal.
En conclusion, j'ai passé un bon moment devant cette seconde saison, malgré tous les points énumérés. J'ai apprécié cette saison car elle est porté par deux fortes intrigues, Atlanta et la famille Tench. Mais je ne peux pas négliger le fait que cette saison sonne au final un peu fouillis, en voulant multiplier les débuts d'intrigues, sans prendre pour autant le temps de les développés tout au long de la saison, le rendu semble partir dans tous les sens et c'est dommage.
Pourtant, si saison 3 il y a, je la regarderais, parce que j'aime cette série, parce que je suis bluffé par ses personnages et que j'ai envie d'en savoir plus sur les débuts du profilage. Espérons simplement que lors de la prochaine saison, je ne terminerais pas mon visionnage frustrée et en ayant l'amer sensation d'avoir parfois vu un trailer...
Bon visionnage à tous.
