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  • Photo du rédacteurLyse Williams.

La planète des singes : suprématie.



La planète des singes, dans mon esprit, c'était cette série un peu bizarre, que mon beau-père adorait, alors que les FX étaient pétés et l'histoire délirante.


Non parce que franchement, des singes qui dominent le monde, c'est délirant non...


Et bien pas tant que ça... parce que lorsque j'ai découvert La planète des singes : origine, en 2017, j'ai vite compris que mes préjugés étaient un peu bête et que je devais de plate excuse aux amateurs de la première heure de cette saga. Méa culpa...




Du coup après deux films coups cœur, en 2018, comme beaucoup d'autres, j’attendais Suprématie... Et clairement cette fin de saga déchire tout ! Retour sur un film qui clôture habillement l'intrigue.


Le film s'ouvre sur un fond flou de forêt, qui permet de résumé rapidement les événements des deux premiers opus en quelques phrases et mots clefs. Cela permet aussi de situé l'action et l'ambiance, ce qui est loin d'être inintéressant, car en quelques secondes, n’importe quel spectateur n'ayant pas vu les deux films précédents, peu clairement entrer dans l'histoire.


Je n'ai pas voulu cette guerre.

Une chose qui m'a fasciné, c'est que les premiers êtres vivants que nous voyons dans le films, sont des Hommes, des soldats... Et c'est clairement ironique quant on sait ce qui va suivre. Des soldats qui vont d'ailleurs se mettre à terre à la vue d'un singe. Un singe qui sera vu de haut, tandis que les soldats seront en contrebas et c'est là que l'image prends tout son sens. Là que le travaille de réalisation joue son rôle et nous offre subtilement et parfois inconsciemment, une réflexion. Le film est truffé de petits détails de ce genre, qui rendent cet opus majestueux.


La musique n'est pas en reste, avec cette mélodie entêtante, subtil et qui accompagne l'intrigue, qui l'enrobe et la relève.


Puis arrive la première scène de César, une scène complexe, car tandis qu'il fend la foule tel un demi-dieu, son visage est marqué par la lassitude et la colère. Une ambiguïté qui va le suivre durant tout le film et qui le mènera au coffin de la folie, en entraînant les singes avec lui. Des singes qui ne sont plus aussi fort que dans le film précédent, ce qui équilibre la guerre en quelque sorte.


- Je ne vais peut-être pas revenir.
- C'est pour ça que je veux t'accompagner. Pour veiller à ce que tu reviennes.

Le rythme dans ce film est intense, il ne faut pas attendre 20 minutes pour que le premier arc narratif se mette en place, avec violence et fracas. Au bout d'une heure une confrontation s'entame, et ne nous laisse pas le temps de souffler. C'est réussie, car on ne voit pas passer les 2 heures que dure le film !


Un film qui sait aussi prendre le temps de poser certains arcs narratifs, ou personnages. Tout comme l'arc autour de cette poupée de chiffon qui causera la chute d'un des piliers de ce film...Ce qui est fascinant dans la chute de ce personnage, c'est qu'il chute à cause de l'humanité de Maurice. Et finalement, cela pousse à réfléchir, car lorsque les Hommes deviennent bestiaux et les Bêtes humaines, n'est-il pas temps de se remettre en question ?


- Je pense que tu es sans pitié.
- Tu es venu me tuer, tu comptais faire preuve de pitié ?

Ce film prends aussi le temps de faire grandir César, de le mener au bout de ses propres limites, au bout de ce qu'un être peut endurer. Afin de le briser, ou peut-être de l'élever... Et face à ses singes qui crèvent l'écran, n'importe quel acteur peut se voir évincer. C'est le cas du général, qui bien que profond, n'en demeure pas moins dans l'ombre, et encore, cette différence crève l'écran lorsqu'il s'agit des personnages secondaires.


Puis il y a le final. Ce tapis blanc, qui vient recouvrir presque magiquement, la laideur de la guerre, les morts et le sang. C'est assez poétique, comme si on entamait une page blanche pour repartir à zéro. Cette image entre en confrontation avec celle de l'Eden, vert et luxuriant, sur lequel se termine le film. La nature a repris ses droits, c'est finit.


Alors forcement je ne comprends pas les références au matériel de base, et je passe surement à côté d'un pan de l'histoire, mais il n'en demeure pas moins que cette trilogie a été un coup de cœur qui m'a donné envie de plonger dans les films plus anciens et qui m'a permis d’explorer certains sujets d’actualités, comme l’écologie ou le traitement des animaux dans notre monde.


Une trilogie qui m'aura vu entamer une transition, passant d'ignorante à active dans ma manière de consommer et donc de respecter la nature et les êtres vivants de ce monde. Rien que pour avoir laissé son empreinte en moi et m'avoir accompagné dans mon processus de changement, je ne peux qu'être attaché à cette trilogie. Et je ne peux que la recommander.


La seule chose qu'ils craignent plus que moi, c'est vous les singes.

Bon visionnage à tous.

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