On me pose la question de temps à autre, pas sous cette forme, mais plutôt ainsi : "Ils en bavent tes personnages, tu pourrais pas les épargner un peu ? "
J'ai beau n'avoir publié que deux romans, j'ai assez de projets qui traînent dans mes tiroirs, pour savoir que oui, la résilience est le thème central de mes projets et que non, je ne parviens pas à les épargner mes héros...
Pourquoi ? Je suis incapable de vous le dire ! Je me suis déjà essayé à l'écriture de projets plus léger, où mes personnages n'ont pas bravé les enfers, mais je n'y arrive tout simplement pas.
Je suis fasciné par cette capacité de l'Homme, à endurer le pire, et à se relever encore. J'aime l'idée que nous pouvons survivre à presque tout. Et finalement, j'aime écrire sur cette capacité extraordinaire, que nous possédons tous.
J'apprécie aussi d'aborder nombres de thèmes, qui me tiennes à cœur, car ils m'inspirent. Le deuil, la violence, la perte, le viol, tous ces thèmes peuvent faire peur, surtout lorsqu'ils sont collés au mot "romance", mais je trouve qu'il n'y a rien de plus beau, que de survivre et d'enfin se trouver. A mes yeux, mes personnages sont prêts pour l'amour lorsqu'il se présente, car ils ont vécu assez, pour savoir où aller.
Pourtant, promis, j'ai essayé, j'ai travaillé sur des projets moins sombres, et bien, j'ai réussie, vraiment... mais pas sans ma dose de résilience... J'ai donc, soit fait souffrir la relation (rupture, éloignement, etc...) afin que mes personnages soient sûrs de leur choix, soit fait souffrir un des personnages durant le roman...
Vous vous dites que je suis sadique ? Moi non, si mes personnages ne sont pas contents, qu'ils aillent faire écrire leur histoire par un autre auteur ! (c'est à ce moment que tous le monde comprends que je suis un brin fêlée... Ne paniquez pas et reposez ce téléphone, le 15 ne pourra rien pour nous, je me soigne déjà ... ;-) )
Et pourtant je lis nombres de livres où la résilience est absente. Les feels goods me donnent la pêche et la science fiction m'ouvre l'esprit... Mais lorsque je passe derrière les claviers, rien ne va plus !
Et puis dans le fond, les plus grands héros naissent dans la souffrance... Prenez Batman, il en a bien bavé lui aussi !
Tout ça pour dire que si vous n'aimez pas cette facette dans les romans, et bien j'en suis navré, mais vous n'aimerez pas les histoires que j'écris, et ce n'est pas grave, il y a assez de livres dans le monde, pour que vous en trouviez un qui vous plaise !
Sur ces bonnes paroles, je vous souhaite une belle soirée et à très vite !